Je dois m'expliquer. Depuis quelques semaines, je travailles dans un restaurant français , qui pour la première fois est vraiment tenu par des français, qui sont en quelques sortes de nouveaux arrivants. Une gentille petite famille de Breton. Maman est au service , papa est chef, il a un fiston de vingt ans au fourneau et le cadet de quinze ans est à la plonge qui veux devenir pâtissier.
Dès le départ,, je m'étais bien entendu avec le chef, amateur de vélo et de bonne cuisine, ainsi que ses fils dont le cadet qui semblait aimer la même musique que moi, dont The Beatles et The police. En fait, c'est la mère qui me rendait fou. Alors qye je bourlingue dans des restaurants depuis une dizaine d'année cumulée, en travaillant avec cette femme,je perdais tous mes moyens. Avec elle, je n'avais aucune intelligence, je perdais toutes notions sens d'initiative pour la simple raison que je ne pouvais en avoir; car il n'y avait rien que je pouvais faire sans son consentement. Et tout ce que j'entreprenais , je devais le faire à sa façon. Je n'avais pas l'impression d'être dans un training, j'avais l'impression de me faire dresser.J'ai l'impression qu'elle voulait entrer dans ma tête; elle voulait me casser dans le but de me faire à sa main. C'est ce que dans l'armée, on appelle Brainwashing. Et ma parole! On aurait bien dit l'armée. Je ne pouvais pas parler sans sa permission. Je me suis fait chicaner parce que je parlais avec la cuisine. Nous avions une discussion sur le saumon, bordel! Si on avait été en prison , j'aurais été au trou.
La dame ne voulait pas que je prennes les commandes, sauf pour les anglais, car elle ne parles pas anglais . Elle m'envoies chercher des bouteilles de rouges dans le sous-sol: la porte est sous clé. Pourquoi? Quand je suis remonté les mains vides et que je lui ai fait remarquer l'état de fait , elle m'a semblée faussement confuse. En fait, l'interprétation que j'ai fait de sa réaction était une certaine gène camouflé en fausse surprise. Pourquoi verrouiller son cellier, si ce n'est la peur du vol auprès de ses employés. Alors que n'étions que deux employés: un pâtissier et moi-même. Elle ne me faisait pas confiance.
Envers moi, Elle n'était ni aimable ni méchante. Mais, je sentais bien qu'elle ne m'aimait pas . Je crois que j'étais trop Québécois pour elle. Ses nombreux mouvements d'impatiences envers moi étaient aussi contenus que violents. J'ai réussi à la sortir de ses gongs une seule fois, alors que je lui répondais sans cesse: << Oui, je sais.>>,à tous les ordres qu'elle me donnait. -le frigo est ouvert.-oui je sais.
Si vous saviez le nombres de banalités qu'elle dit : <
Même si je ne la connais pas depuis longtemps, que j'ignore l'histoire exacte de cette famille , ainsi que la raison qui l'a poussée à s'établir en FUCKING Nouvelle France! Je suis persuadé que cette femme déteste le Québec et qu'elle l'a voulu pour suivre sa famille!
Un jours, elle m'a dit que les hommes québécois étaient des mous qui se laissaient mener par leur femme, bref, des couillons qui se laissent mené par leur Germaine! Comme elle était ma patronne , je lui ai répondu poliement: <
Honnêtement, si je n'étais pas à son emploi et que je ne dépendais pas de sa paye, je lui aurait montré quel genre de couillon je suis. , voiçi ce que je lui aurais répondu :<< Ey! ostie de française chiante! C'est pas parce qu'on est pas des osties de machos finis, des salops et des batteurs de femme, qu'on est des couillons!>>.
Les québécois n'aime pas la chicane, il va souvent donner raison à sa femme parce qu'il aime pas ça s'obstiner sur des niaiseries. Les Français, comme on dit sont des coqs et les québécois, des ours.Elle n'aime pas les ours
Autres exemple que cette femme n'aime pas le Québec: Alors que nous parlions plein air entre gars, elle m'a regardé et dit: << Ah!Oui! On dirait que vous aimez ça içi, le camping ?>>. Cette phrase d'apparence hyper-banale, prenait dans sa bouche une tout autre dimension. En effet; dans ses mots et son , ton il ne s'agissait pas tant d'une question que d'une sorte de constatation remplie d'un certain dédain , signifiant par le fait même son horreur pour cette activité et son mépris pour ceux qui s'y adonnent .
Tous ces commentaires sur le Québec me dérange car ils me semblent souvent négatif et réducteur. Je sais que cela est une accusation très grave, mais si on veut être logique et honnête dans la logique, cela revient en sommes à un certain racisme.
Autre exemple du fait que selon moi,cette dame n'aime pas le Québec et encore mois les Québécois .Biensûr, vous ne l'entendrez jamais de sa bouche, mais je crois qu'elle nous trouve colon. Elle ne l'avouera jamais à sa famille, mais elle est encore plus malheureuse ici que dans sa Bretagne natale. Pour le moment, elle n'éprouve envers sa terre d'accueil qu'un dédain, qui avec les années, se transformera en véritable mépris.
J'aimerais encore, par un autre anecdote vous expliquer le fondement de mon point de vue. Voilà: Un soir de service, nous avons reçu d'un hôtel de luxe de Montréal; un couple que je croyais marié depuis longtemps. Il s'avéra que la dame de la dame venais de la Caroline du nord et que le monsieur était un Australien. Je n'ai pas posé d'autres questions. Ils étaient très charmant et ne demandaient qu'à se faire servir ce qu'il y avait de mieux. Passer une belle soirée.
Alors que je parlais à ma patronne en bien de ce client d'origine australienne ayant consommé deux verres de blanc en apéritif , commandé sous mon conseil un verre de vendange tardive pour accompagner le foie gras,ayant suivi pendant le repas avec un bourgogne premier cru, pour terminer avec porto et cognac. Ce gentleman australien avait monté une belle facture .C'est alors que j'ai eu le malheur de dire à ma patronne que les Australiens avaient la réputation de picoler.
En disant cette phrases j'avais moi-même pratiqué du racisme. Même si dans ce cas, il s'agissait de racisme positif, je perpétuais tout de même un préjugé réducteur sur un peuple.
C'est alors que ma patronne ne manqua pas de me faire remarquer que les Québécois étaient eux aussi porter sur l'alcool, qu'ils préféraient mettre cent dollars dans un bar, que l'investir dans un bon restaurant ( comme le sien , par exemple). Pour prouver sont point sur l'alcoolisme , l'argument le plus inattaquable et aussi le plus fallacieux qu'elle sortit concernait sur les saoulons de la rue Prince Arthur qui sortent du Café Campus à trois heures du matin. .
Le sujet de ce blogue n'est pas du tout la critique d'un restaurant en particulier ,dont je nommerai pas . Il s'agit surtout d'un texte sur la relation entre un patron et un employé et de défoulement contre cette patronne qui m'a tant fait chier, et devant qui je ne disais rien.
Avec cette patronne, j'ai compris à quel point que le monde de l'hôtellerie française est un monde extrêmement codé et particulièrement sévère.où le luxe côtoie l'austérité. On entre dans son restaurant, comme on pénètre une église.
De fait, je n'étais pas serveur, j'étais comme un servant de messe.
Le deuxième soir de travail, alors que je servais une table d'anglophone, j,ai eu le malheur de faire une blague. C'est alors qu'elle m'a fait comprendre subtilement qu'elle n'aimait pas que je blaguais pas avec les clients.
Dans l'hôtellerie mondiale, la France possède les plus grands chef, la meilleure gastronomie du monde . Cependant, ils ont probablement le pire service.
Je ne sais pas si cette tradition vient de son histoire aristocratique et du relais château dont elle a héritée , cependant l'hôtellerie française a un vilain défaut d'être empesée et particulièrement obséquieuse.Pour moi, obséquieux rime avec visqueux. Un obséquieux est quelqu'un qui se montre autant de dévouement à une personne qu'il peux la mépriser.
Souvent, la relation de pouvoir qu'un employeur entretien envers un employé peut devenir étrange. De nos jours, le vrais tyrans ne sont plus politiciens, se sont des hommes riches.
Je me plais à dire que nous vivons dans une époque néoféodale. La seule différence étant qu'à cette époque, le monde savait qui était le roi.
C'est un blogue sur un système économique qui réduit ses individus, ces travailleurs à un état d'esclavage. Je sais, nous sommes en 2007, nous avons vécu la révolution industrielle: Marx, Jaurès, Germinal, Chartrand , la C.S.N, les cols bleu de Montréal.
On croit à tort que l'esclavagisme se résume à travailler pour quelqu'un sans être payé , alors qu'il s'agit principalement d'un homme qui se fait exploiter par un semblable
L'esclavagisme est principalement un état de dépendance. car l'esclave ne possède aucune autodétermination.La vie d'un esclave est soumise à une autre volonté.
La différence entre les esclaves du temps des romains et ceux d'aujourd'hui est que de nos jours, les vrai esclaves gagnent souvent de très gros salaires. Ce n'est pas que ces fabuleux enfants qui fabriquent des jouets.
Le père Noël existe vraiment . Son royaume n'est pas au pôle nord ,il est Chine. Ses lutins ne sont pas des lutins: il S'agit en fait d'enfants chinois.
À SUIVRE
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